GALVANOGRAVURE

Pendant plusieurs siècles, le procédé traditionnel utilisé pour la gravure sur plaque destiné à la taille douce fût basé sur l'emploi d'acide, nitrique ou chlorhydrique, ou plus récemment le perchlorure de fer, moins nocif, mais encore relativement dangereux dans son utilisation (voir Liens - Green Prints). La gravure électrolytique est un procédé électrolytique, dont les principes sont connus depuis le début du XIXe siècle et le procédé original a été décrit en 1855 et désigné sous l'appellation d'électrogravure. Similaire au processus de chargement des batteries de voiture dite batteries humides, il utilise le principe inverse du déchargement. Une batterie produit un courant continu, contrairement au réseau électrique, qui lui utilise un courant alternatif. Pour charger une batterie, un courant continu doit être ainsi utilisé, de même que
dans le procédé de gravure électrolytique, expliquant le fait qu'une alimentation secteur ne peut être utilisée sans « redressement » et une réduction de la tension de 230 ou 110 volts à des valeurs beaucoup plus faibles, généralement moins de 12 volts. Pour réaliser cela, le matériel utilisé et plus connu sous l'appellation de transformateur et redresseur, l'exemple le plus courant étant les blocs d'alimentation que l'on trouve dans les équipements électroniques. Mais ceux-ci n'étant pas suffisamment puissants pour un usage de gravure électrolytique, un autre matériel couramment utilisé en guise de transformateur et redresseur se trouve être le chargeur de batterie de voiture..

Le procédé électrolytique

Si deux plaques de métal, disons de cuivre, sont placés en parallèle, mais sans se toucher dans une solution conductrice de même métal, par exemple de sulfate de cuivre et ensuite reliées aux bornes d'une batterie ou d'une source de courant continu comme un chargeur, il se produit alors entre elles un flux de courant d'une plaque à l'autre à travers cette solution. Un processus complexe de séparation des ions positifs qui composent la solution se produit et ceux-ci se trouvent alors attirés par la plaque de polarité inverse. Le sulfate de cuivre et composé d'ions positifs et négatifs de cuivre ainsi que de sulfate. Normalement, également répartis dans la solution, on observe un équilibre stable entre eux et sont agglutinés de la même façon que le sont les extrémités de deux aimants de polarités opposées. Le courant est donc en mesure de circuler dans cette solution conductrice au travers de ces ions. Les ions de cuivre positifs sont attirés par la plaque de cuivre reliée au pôle négatif (appelée cathode), les ions négatifs de sulfate étant eux attirés par la plaque reliée au pôle positif (appelé anode). Les ions de cuivres adhèrent alors à la cathode (si celle-ci est suffisamment propre) et les ions sulfate, attirés aux environs de l'anode de cuivre, réagissent avec sa surface dénudée, l'oxydant et le corrodant comme pourrait le faire l'acide. En fait, au point de contact, le processus et exactement le même qu'une gravure à l'acide. Il s'opère une action identique à une production temporaire d'acide à la proximité du point de contact ! Alors que les ions de cuivre sont amenés à s'accumuler sous forme solide sur la cathode, une somme équivalente de cuivre est retranchée de l'anode, le sulfate de cuivre étant maintenu dans sa concentration originale, car le cuivre retiré de l'anode, combiné avec les ions sulfate forme à nouveau du sulfate de cuivre à une vitesse équivalente à la disparition des ions de cuivre à la cathode. On croit communément que les particules de cuivres s'écoulent d'une plaque à l'autre, mais il s'agit d'une interprétation trompeuse de la réalité.


Cedric Green